Quand la communication se réduit à la technologie, elle perd son âme
Dernière mise à jour : 15 nov. 2019
Motion design, 3D, réalité virtuelle… le marketing, toujours insatisfait, en veut toujours plus pour surprendre et accrocher.
Je suis la première à utiliser les outils technologiques d’aujourd’hui, je ne vais donc pas les critiquer. Pour tourner, pour monter, pour rendre attractif.
C’est plutôt leur usage excessif et à mauvais escient qui est critiquable.
Un nouvel outil tout nouveau, tout beau et c’est l’escalade. Il faut faire comme tout le monde, être à la page, l’utiliser à plus soif, sans se demander s’il est en cohérence avec le produit ou la marque.
Tout comme le powerpoint auparavant, le motion design cartonne en ce moment dans la communication. Mais il sera très bientôt remplacé par autre chose. Lorsqu’il se sera vulgarisé et que tout le monde l’aura utilisé.
En attendant, il fleuri sur les réseaux sociaux, sites web et même sur les écrans de télévision.
Des mots clés, des images basiques, aseptisées… ça bouge, comme un dessin animé. Tout est fait pour simplifier le message et éviter au cerveau de trop fonctionner.
Il s'agit de cibler le fameux "temps de cerveau disponible". Méthode très efficace qui a fait ses preuves.
Mais étrangement, si les internautes plébiscitent les vidéos animées, ils ne parviennent pas à s’identifier totalement à la marque, sans doute à cause du filtre virtuel érigé entre eux et l’écran. Le motion design créé une distance entre eux et la marque.
Oui il faut utiliser le motion design, mais il faut s’en servir pour mettre le fond en valeur, donc l’humain: les vrais gens, le vrai patron, les vrais salariés, ceux qui connaissent leurs produits.
Et c’est mon rôle de les mettre en confiance pour qu’il parviennent à mettre leur marque en valeur dans une vidéo. Pour qu’ils fassent passer leur message.
Je propose donc à mes clients, lorsque cela se justifie bien entendu, de trouver un juste équilibre entre la technologie, toujours plus éloignée de la réalité, et eux.